« Si tu veux dev’nir un grand homme, il te faut un p’tit citron… C’est le propre du grand homme, de pressurer les p’tits citrons » Bertolt Brecht
Bilbao est une relecture contemporaine de Brecht à travers le regard d'une femme qui chante la passion, les amours bafouées, la révolte. Une critique sociale sur fond d’époque trouble, un hommage à la militante Rosa Luxembourg. Entre cabaret, tour de chant et performance, une comédienne chanteuse et un accordéoniste interrogent la mémoire individuelle et collective de l’entre-deux-guerres. Un voyage poétique et acide, teinté d’un zeste de fantaisie. Spectacle musical jonglant entre français et allemand. Existe également en version bilingue. Durée 1h10. Création en 2000 au Théâtre du Grütli à Genève, en tournée jusqu'en 2006. "Ariane Moret (...) balance sans cesse et avec quelle élégance entre le jeu théâtral et la chanson gouailleuse, canaille ou désespérée. Elle est accompagnée mais pas seulement car il est aussi à part entière dans le spectacle, à l'accordéon par Serge Broillet." La Marseillaise, vendredi 23 juillet 2004 "Les textes de Brecht en allemand comme en français sonnent toujours aussi juste." Le pays de Franche-Comté, 29 janvier 2004 "C'est subtil, cynique et terriblement prenant." Presse Riviera, mars 2000 "Le duo Ariane Moret et Serge Broillet transporte le public du festival de la Cité." 24 Heures et Tribune de Genève, 5 juillet 1999 |
Bilbao est un voyage dans l’univers du dramaturge allemand Bertolt Brecht et de la musique détonante de Kurt Weill. Leur collaboration a été rendue célèbre grâce au tube planétaire Mack The Knife.
Une femme et son souteneur – ou plutôt celui qui soutient son chant à l’accordéon – racontent, avec cynisme et provocation, la douce cruauté de l’amour et du désir. Dans un contexte social et politique en plein naufrage, qui n’est pas sans évoquer notre début de 20ème siècle, la femme va, d’un Song à l’autre, avancer dans sa compréhension du monde et s’émanciper. Maltraitée, prostituée, danseuse de cabaret exploitée, sa prise de conscience politique se fera à travers une parodie de vente aux enchères de citrons à laquelle les spectateurs sont appelés à participer activement. Ils tomberont dans le piège des mécanismes du capitalisme où tout se vend, tout s'achète, se pressure et se presse, les citrons comme les humains, tandis que les vertus traditionnelles de l'humanisme sont bafouées : vénalité de l'amour, bravoure contre les faibles… Sa révolte radicalement nihiliste, à la mesure de ses folles et meurtrières espérances de vengeance, deviendra révolution sociale à travers la figure évoquée de Rosa Luxembourg.
Sur scène, un accordéoniste décompose les ressorts harmoniques et rythmiques de la musique de Weill tandis que la comédienne actionne un lit en fer qui se transforme tour à tour en instrument de torture, fenêtre d'hôtel, loge de strip-teaseuse et linceul...
Bilbao est constitué d'un choix de textes et de Songs tirés des pièces de Bertolt Brecht, mis en musique par Kurt Weill. Les chansons sont extraites de L’Opéra de 4 sous, Grandeur et décadence de Mahagonny, Happy End et du Berliner Requiem.
Le spectacle est un écho aux paroles testamentaires de Bertolt Brecht :
« A ceux qui naîtront après nous... (…)
Vous, quand le temps sera venu
Où l’homme sera un ami pour l’homme,
Pensez à nous
Avec indulgence. »
Une femme et son souteneur – ou plutôt celui qui soutient son chant à l’accordéon – racontent, avec cynisme et provocation, la douce cruauté de l’amour et du désir. Dans un contexte social et politique en plein naufrage, qui n’est pas sans évoquer notre début de 20ème siècle, la femme va, d’un Song à l’autre, avancer dans sa compréhension du monde et s’émanciper. Maltraitée, prostituée, danseuse de cabaret exploitée, sa prise de conscience politique se fera à travers une parodie de vente aux enchères de citrons à laquelle les spectateurs sont appelés à participer activement. Ils tomberont dans le piège des mécanismes du capitalisme où tout se vend, tout s'achète, se pressure et se presse, les citrons comme les humains, tandis que les vertus traditionnelles de l'humanisme sont bafouées : vénalité de l'amour, bravoure contre les faibles… Sa révolte radicalement nihiliste, à la mesure de ses folles et meurtrières espérances de vengeance, deviendra révolution sociale à travers la figure évoquée de Rosa Luxembourg.
Sur scène, un accordéoniste décompose les ressorts harmoniques et rythmiques de la musique de Weill tandis que la comédienne actionne un lit en fer qui se transforme tour à tour en instrument de torture, fenêtre d'hôtel, loge de strip-teaseuse et linceul...
Bilbao est constitué d'un choix de textes et de Songs tirés des pièces de Bertolt Brecht, mis en musique par Kurt Weill. Les chansons sont extraites de L’Opéra de 4 sous, Grandeur et décadence de Mahagonny, Happy End et du Berliner Requiem.
Le spectacle est un écho aux paroles testamentaires de Bertolt Brecht :
« A ceux qui naîtront après nous... (…)
Vous, quand le temps sera venu
Où l’homme sera un ami pour l’homme,
Pensez à nous
Avec indulgence. »
Equipe de création
Ariane Moret
metteure en scène et actrice Je débute au théâtre à l’âge de 12 ans sous la direction de Georges Lavaudant (Maître Puntila et son valet Matti) et Marcel Maréchal (rôle de Louison, Le Malade imaginaire). Ces deux expériences inédites me révèlent mon désir de devenir comédienne.
Sortie de l’I.N.S.A.S (institut National Supérieur des Arts du Spectacle) de Bruxelles en 1993, je me produis entre Bruxelles, Paris, Berlin et Lausanne, dans des mises en scène signées Philippe Adrien, Stéphane Braunschweig, Laurence Calame, Jacques Delcuvellerie, Gérard Desarthe, Fabrice Gorgerat, Joël Jouanneau, Marc Liebens, Daniel Mesguich, Joan Mompart, Franco Però, Omar Porras, Gisèle Sallin, Philippe Van Kessel… En 2002, je me forme à la mise en scène auprès de Thomas Ostermeier à la Schaubühne de Berlin (2ème assistante sur Nora). Parallèlement à mon travail d’interprète, je développe un travail en compagnie. A Bruxelles avec Lionel Bourguet, je crée mon premier spectacle musical. Bonjour mon chien est primé Meilleur Spectacle au Festival Théâtre en Compagnie. En 2000, je fonde Bilbao théâtre et crée, en collaboration avec Georges Gagneré et Serge Broillet, Bilbao, Brecht-Weill Songs. Le spectacle musical est donné en France, Belgique, Suisse, Allemagne et Espagne, en français et allemand jusqu’en 2006. |
Serge Broillet
musicien, arrangeur et acteur Serge Broillet est né le 3 mars 1955. Pendant ses études d'accordéon avec Frédy Balta, il travaille parallèlement le piano aux Conservatoires de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds. Il poursuit ensuite sa formation à la Staatliche Hochschule für Musik de Trossingen en Allemagne, avec Hugo Noth. Il se produit plus tard aux Etats-Unis, puis s'installe et travaille en Angleterre et en France avant de revenir à Neuchâtel en 1993. Outre l'enseignement de l'accordéon (instrument qu'il pratique depuis l'âge de 6 ans), il se produit dans divers spectacles musicaux dont La Rioule de Jean-Marie Piemme. Il donne également des concerts de musique traditionnelle jurassienne et s'accompagne lui-même dans des chansons d'Edith Piaf. De 1993 à 1996, c'est la chanteuse biennoise Dj'O qu'il accompagne dans son répertoire de Piaf et Brel. En 1994, ils font la première partie de Claude Nougaro à Jazz Parade à Fribourg. Il s'est également produit à la Télévision suisse et à TV Channel 5, ainsi qu'au Barbican Center de Londres en 1986. Il a plusieurs CD à son actif en tant que musicien accompagnateur et arrangeur. |
Georges Gagneré
metteur en scène Bastien Genoux démarre comme photographe puis devient chef opérateur et réalisateur. Dès 2006, il entame avec le photographe Mario del Curto une série de portraits d’artistes de la marge : Visions Singulières – créateurs singuliers de Mayenne. Auteur d’images de tous ses films, il se perfectionne avec Bruno Deville, Daniel Wyss, Stéphane Goël, Lila Ribi, Alex Mayenfisch et Marc Wolfenberger. En 2004, il fonde Le Flair, collectif de production de films puis en 2014 Detours Films. Entre 2002 et 2017, il réalise plusieurs films pour le performer Massimo Furlan et la chorégraphe Fabienne Berger. Il est également créateur vidéo pour le théâtre (Andréa Novicov, la Cie Voeffray-Vouilloz). Bastien Genoux rejoint Bilbao théâtre en 2018. |
Fabrice Gorgerat
créateur lumières |
Sigolène de Chassy
créatrice costumes |
Suzanne Pisteur
conseillère en maquillage |
Calendrier création
Bilbao, version 60 minutes
1999 : Festival de la Cité, Lausanne
Bilbao, version finale 70 minutes
2000 : Théâtre du Grütli, Genève
Tournée jusqu’en 2006 :
Ambassade de Suisse, Berlin
Brecht-Haus, Berlin
Corral de Comedias de Alcala de Henares / Teatro de la Abadia, Madrid
Festival de l’Arpenteur, Les Adrets
Festival Off d’Avignon 2004
TNB, Théâtre National de la Communauté Française de Belgique, Bruxelles
TNS, Théâtre National de Strasbourg
TPR, Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds
Théâtre de Vevey
Usine à Gaz, Nyon
1999 : Festival de la Cité, Lausanne
Bilbao, version finale 70 minutes
2000 : Théâtre du Grütli, Genève
Tournée jusqu’en 2006 :
Ambassade de Suisse, Berlin
Brecht-Haus, Berlin
Corral de Comedias de Alcala de Henares / Teatro de la Abadia, Madrid
Festival de l’Arpenteur, Les Adrets
Festival Off d’Avignon 2004
TNB, Théâtre National de la Communauté Française de Belgique, Bruxelles
TNS, Théâtre National de Strasbourg
TPR, Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds
Théâtre de Vevey
Usine à Gaz, Nyon
Bertolt Brecht
(Augsbourg 1898 – Berlin-Est 1956) Auteur dramatique, poète lyrique, narrateur et cinéaste, théoricien de l'art et metteur en scène, Brecht, Allemand des années de crise, défend la conception d'un théâtre épique, défini par sa fonction sociale et politique. Son théâtre réformé, qui adapte ses structures et ses procédures à la dimension historique du réel, se sait lui-même dans l'histoire et se présente comme un système ouvert. Les premières pièces qui ont fait connaître Bertolt Brecht au lendemain de la Première Guerre mondiale - Baal, Tambours dans la nuit, Dans la jungle des villes (Im Dickicht des Städte) - ne rompent pas seulement avec le naturalisme et l'expressionnisme, elles rejettent le théâtre illusionniste et ses effets d'identification. Brecht joue déjà beaucoup sur les distorsions et les brisures, sources d'un certain grotesque : ses "héros" n'en sont plus, ils demandent à être observés comme des curiosités, prises dans des configurations variables. La percée du théâtre épique proprement dit s'opère avec Homme pour homme (1927), sorte de tragédie bouffe, qui se fonde sur un constat sociologique : la mutabilité de l'individu dans la société industrielle. Ce sont néanmoins L'Opéra de quat'sous (1928) et Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (Aufstieg und Fall des stadt Mahagonny, 1930) qui donnent lieu à une première élaboration théorique du théâtre épique. Ces faux opéras (pour truands avertis et petits-bourgeois piégés) multiplient les dissonances et les ruptures entre texte et musique, pour mieux secouer le public venu chercher du rêve. |
Kurt Weill
(Dessau 1900 – New York 1950) Surtout connu en Europe comme le compositeur de la musique de L'Opéra de quat'sous et du livret de Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Brecht, Kurt Weill fut le musicien de théâtre allemand le plus célèbre de la République de Weimar. Chassé d'Allemagne par le national-socialisme, les oeuvres qu'il composa en Amérique influenceront tout le style de Broadway. Le succès de ses premières symphonies est à l'origine de sa collaboration avec des auteurs de théâtre (Kaiser, Goll). En 1924, il fait la connaissance de l'actrice viennoise Lotte Lenya, qu'il épouse en 1926. Inoubliable interprète de Jenny dans L'Opéra de quat'sous, elle contribuera largement à la popularité de ses chansons. De sa rencontre avec Brecht naissent des oeuvres d'une rare audace artistique, le Petit Mahagonny (1927), et surtout L'Opéra de quat'sous (1928), inspiré de L'Opéra des gueux de John Gay. L'étrangeté de la musique de Weill, marquée à la fois par l'influence de Busoni, du jazz et de Gershwin, complète admirablement l'ironie insolente des chansons de Brecht et est à l'origine de leur succès. Avec le film de Pabst, dans sa double version allemande et française, les airs de L'Opéra de quat'sous et notamment la ballade de Mackie Messer font le tour du monde. Jusqu'à l'arrivée d'Hitler au pouvoir, Weill intensifie sa collaboration avec le théâtre. Brecht lui aura confié les musiques de scène de Happy End (1929), l'opéra Mahagonny (1930), Le Vol de Lindbergh (Der Flug der Lindbergh, 1930), Celui qui dit oui (Der Jasager, 1930). |
Presse
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Documents de référence
Bilbao Brecht-Weill Songs est le résultat d’un work in progress réalisé en trois étapes :
- Version de 35 minutes dans le cadre des Urbaines à Lausanne, avec la complicité de Nicolas Rossier (1998).
- Version de 60 minutes au Festival de la Cité de Lausanne, avec la complicité de Gianni Schneider (1999).
- Version définitive (70 minutes) créée au Théâtre du Grütli à Genève, dans la mise en scène de Georges Gagneré (2000).
Un vaste travail d’investigation a été mené durant tout le processus. Il a permis de nous familiariser avec l’œuvre de Bertolt Brecht et Kurt Weill, le monde du cabaret et le contexte historique de l’Allemagne de l’entre-deux-guerres.
Lectures
L’Opéra de quat’sous et Grandeur et décadence de Mahagonny de Brecht.
Tous les Poèmes de Brecht parus en français.
Brecht Liederbuch, un ouvrage commenté regroupant les partitions de tous les chants écrits par Brecht et mis en musique par les compositeurs Kurt Weill, Hanns Eisler et Paul Dessau.
Lenya The Legend, A Pictorial Autobiography de David Farneth.
Kurt Weill, de Berlin à Broadway de Pascal Huynh.
Cabaret, cabarets de Lionel Richard.
Das Kurt Tucholsky Chanson Book, Texte und Noten.
Avant-garde, souvenirs sur Brecht de Marieluise Fleisser.
Ecoute d’enregistrements (pour ne citer qu’eux)
Die Dreigroschenoper dans sa version originale, avec le chef d’orchestre Wilhelm Bruckner Ruggeber et celle plus récente dirigée par John Mauceri.
Kurt Weill’s The Seven Deadly Sins and Berliner Theatre Songs et The Seven Deadly Sins and Happy End par Lotte Lennya.
Die sieben Todsünden und Brecht-Weills Songs, Brecht-Weill Songs et Brecht-Songs, Eisler und Dessau par Gisela May.
Die Dreigroschenoper, Berlin 1930 par Lotte Lenya et Marlène Dietrich.
Milva canta un nuovo Brecht du Piccolo Teatro Milano.
Ute Lemper chante Kurt Weill et Life is a cabaret par Ute lemper.
Merkt ihr nischt et Der Barrikaden-Tauber par Ernst Busch.
The Unknown Kurt Weil par Theresa Stratas.
Le génial September Songs avec des titres interprétés par Nick Cave, PJ Harvey, Lou Reed, William S. Burrouhgs
Alabama-Song par les Doors et Davide Bowie.
Films
L’Opéra de quat’sous de Georg Wilhelm Pabst, 1931.
L'Ange bleu (Der blaue Engel) de Josef von Sternberg avec Marlène Dietrich, 1930.
Cabaret de Bob Fosse avec Liza Minnelli, 1972.
Immersion à Berlin
Pour mieux comprendre cette culture théâtrale allemande qui me fascine, j’ai besoin de me rendre sur place.
Le matin de mon arrivée, je tombe à la station Friederichstrasse sur un ami d’enfance installé dans la capitale. Cabarettiste au Cirque du Soleil, il me refile les bonnes adresses. Le lendemain, sur le plateau libre d’un cabaret, j’interpréte mes deux premiers Songs en allemand et français, à l'aide d'un accompagnement enregistré. C’est ma première prestation d’un répertoire allemand devant un public allemand. Excitation !
10 jours durant je sillone Berlin, enquête sur la tradition du cabaret et visite théâtres, musées, expositions, bibliothèques. Chaque jour j’assiste à un spectacle en lien avec la préparation de Bilbao. Au célèbre théâtre le Berliner Ensemble, que dirigea Bertolt Brecht à son retour d’exil, j’assiste à deux spectacles inoubliables :
La Résistible Ascension d'Arturo Ui de Bertolt Brecht monté par l’auteur Heiner Müller,
Kurt Weill Abend zum 100. Geburstag, tour de chant donné par l'interprète est-allemande Gisela May.
Par la suite j’ai le privilège de me former avec la chanteuse sur l’interprétation des Songs.
Je visite également la maison de Brecht, das Brecht-Haus. Un petit plateau y est aménagé. Nous y donnons plus tard Bilbao, conjointement à une représentation à l’Ambassade de Suisse. Expérience vertigineuse…
Ce séjour initiatique sera le premier d’une longue série. Au cours de l’un d’eux, j’assiste à un autre grand spectacle en lien avec Bilbao. Au Maxim Gorki Theater, en compagnie du célèbre metteur en scène Benno Besson, ancien assistant de Bertolt Brecht, je découvre L’Opéra de quat’sous monté par Johanna Schall, petite-fille de l’auteur. La boucle est bouclée.
Cette immersion dans la culture théâtrale allemande me conduit à la Schaubühne am Lehniner Platz. J’y suis deuxième assistante à la mise en scène sur Nora de Henrik Ibsen que monte Thomas Ostermeier en 2002.
Travail d’interprétation
Stage avec la chanteuse polonaise Anna Prucnal à Paris sur les Songs de Grandeur et décadence de Mahagonny de Brecht.
Deux masterclass avec Gisela May à Neuenburg (Allemagne) et Anvers, sur l’oeuvre de Brecht en musique.
Cours privés avec Gisela May sur les chants de Bilbao interprétés en allemand, dans son appartement de l’ex Berlin-est à deux pas du Deutsches Theater.
Cours privés à la Schaubühne de Berlin avec Peter Wuttke sur les chants de Bilbao interprétés en allemand.
Cours privés à Berlin avec le pianiste et répétiteur Klaus Schäffer.
Le must
Après 3 semaines de jeu dans une petite salle au Festival Off d’Avignon, le metteur en scène et directeur de théâtre Stéphane Braunschweig nous invite pour deux soirs à présenter 40 minutes de Bilbao sur le grand plateau du TNS (Théâtre National de Strasbourg). C’est à l’occasion de sa présentation de saison 2004-2005, une surprise pour ses abonnés. Imaginez-vous, après avoir joué tous les soir devant 50 spectateurs, être tout à coup projetés, mon accordéoniste et moi, face à 600 personnes, sans micro… C’était impressionnant, démesuré, grisant, inédit !
- Version de 35 minutes dans le cadre des Urbaines à Lausanne, avec la complicité de Nicolas Rossier (1998).
- Version de 60 minutes au Festival de la Cité de Lausanne, avec la complicité de Gianni Schneider (1999).
- Version définitive (70 minutes) créée au Théâtre du Grütli à Genève, dans la mise en scène de Georges Gagneré (2000).
Un vaste travail d’investigation a été mené durant tout le processus. Il a permis de nous familiariser avec l’œuvre de Bertolt Brecht et Kurt Weill, le monde du cabaret et le contexte historique de l’Allemagne de l’entre-deux-guerres.
Lectures
L’Opéra de quat’sous et Grandeur et décadence de Mahagonny de Brecht.
Tous les Poèmes de Brecht parus en français.
Brecht Liederbuch, un ouvrage commenté regroupant les partitions de tous les chants écrits par Brecht et mis en musique par les compositeurs Kurt Weill, Hanns Eisler et Paul Dessau.
Lenya The Legend, A Pictorial Autobiography de David Farneth.
Kurt Weill, de Berlin à Broadway de Pascal Huynh.
Cabaret, cabarets de Lionel Richard.
Das Kurt Tucholsky Chanson Book, Texte und Noten.
Avant-garde, souvenirs sur Brecht de Marieluise Fleisser.
Ecoute d’enregistrements (pour ne citer qu’eux)
Die Dreigroschenoper dans sa version originale, avec le chef d’orchestre Wilhelm Bruckner Ruggeber et celle plus récente dirigée par John Mauceri.
Kurt Weill’s The Seven Deadly Sins and Berliner Theatre Songs et The Seven Deadly Sins and Happy End par Lotte Lennya.
Die sieben Todsünden und Brecht-Weills Songs, Brecht-Weill Songs et Brecht-Songs, Eisler und Dessau par Gisela May.
Die Dreigroschenoper, Berlin 1930 par Lotte Lenya et Marlène Dietrich.
Milva canta un nuovo Brecht du Piccolo Teatro Milano.
Ute Lemper chante Kurt Weill et Life is a cabaret par Ute lemper.
Merkt ihr nischt et Der Barrikaden-Tauber par Ernst Busch.
The Unknown Kurt Weil par Theresa Stratas.
Le génial September Songs avec des titres interprétés par Nick Cave, PJ Harvey, Lou Reed, William S. Burrouhgs
Alabama-Song par les Doors et Davide Bowie.
Films
L’Opéra de quat’sous de Georg Wilhelm Pabst, 1931.
L'Ange bleu (Der blaue Engel) de Josef von Sternberg avec Marlène Dietrich, 1930.
Cabaret de Bob Fosse avec Liza Minnelli, 1972.
Immersion à Berlin
Pour mieux comprendre cette culture théâtrale allemande qui me fascine, j’ai besoin de me rendre sur place.
Le matin de mon arrivée, je tombe à la station Friederichstrasse sur un ami d’enfance installé dans la capitale. Cabarettiste au Cirque du Soleil, il me refile les bonnes adresses. Le lendemain, sur le plateau libre d’un cabaret, j’interpréte mes deux premiers Songs en allemand et français, à l'aide d'un accompagnement enregistré. C’est ma première prestation d’un répertoire allemand devant un public allemand. Excitation !
10 jours durant je sillone Berlin, enquête sur la tradition du cabaret et visite théâtres, musées, expositions, bibliothèques. Chaque jour j’assiste à un spectacle en lien avec la préparation de Bilbao. Au célèbre théâtre le Berliner Ensemble, que dirigea Bertolt Brecht à son retour d’exil, j’assiste à deux spectacles inoubliables :
La Résistible Ascension d'Arturo Ui de Bertolt Brecht monté par l’auteur Heiner Müller,
Kurt Weill Abend zum 100. Geburstag, tour de chant donné par l'interprète est-allemande Gisela May.
Par la suite j’ai le privilège de me former avec la chanteuse sur l’interprétation des Songs.
Je visite également la maison de Brecht, das Brecht-Haus. Un petit plateau y est aménagé. Nous y donnons plus tard Bilbao, conjointement à une représentation à l’Ambassade de Suisse. Expérience vertigineuse…
Ce séjour initiatique sera le premier d’une longue série. Au cours de l’un d’eux, j’assiste à un autre grand spectacle en lien avec Bilbao. Au Maxim Gorki Theater, en compagnie du célèbre metteur en scène Benno Besson, ancien assistant de Bertolt Brecht, je découvre L’Opéra de quat’sous monté par Johanna Schall, petite-fille de l’auteur. La boucle est bouclée.
Cette immersion dans la culture théâtrale allemande me conduit à la Schaubühne am Lehniner Platz. J’y suis deuxième assistante à la mise en scène sur Nora de Henrik Ibsen que monte Thomas Ostermeier en 2002.
Travail d’interprétation
Stage avec la chanteuse polonaise Anna Prucnal à Paris sur les Songs de Grandeur et décadence de Mahagonny de Brecht.
Deux masterclass avec Gisela May à Neuenburg (Allemagne) et Anvers, sur l’oeuvre de Brecht en musique.
Cours privés avec Gisela May sur les chants de Bilbao interprétés en allemand, dans son appartement de l’ex Berlin-est à deux pas du Deutsches Theater.
Cours privés à la Schaubühne de Berlin avec Peter Wuttke sur les chants de Bilbao interprétés en allemand.
Cours privés à Berlin avec le pianiste et répétiteur Klaus Schäffer.
Le must
Après 3 semaines de jeu dans une petite salle au Festival Off d’Avignon, le metteur en scène et directeur de théâtre Stéphane Braunschweig nous invite pour deux soirs à présenter 40 minutes de Bilbao sur le grand plateau du TNS (Théâtre National de Strasbourg). C’est à l’occasion de sa présentation de saison 2004-2005, une surprise pour ses abonnés. Imaginez-vous, après avoir joué tous les soir devant 50 spectateurs, être tout à coup projetés, mon accordéoniste et moi, face à 600 personnes, sans micro… C’était impressionnant, démesuré, grisant, inédit !
Bilbao Théâtre
ch. du Mont-Tendre 28, 1007 Lausanne, Switzerland + 41 76 390 22 17 [email protected] |
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